Quitter la France…

PAR Sandrine

Le voyage, l’évasion, comme le changement de job ou de région, mais encore plus vivre ailleurs, dans un autre pays, est assez tentant. Non pas que l’herbe est plus verte ailleurs, je n’y crois pas,mais qu’elle est tout simplement différente.

Pourquoi partir ? D’abord pour s’enrichir d’une nouvelle langue, pour découvrir un nouveau rythme, de nouvelles cultures, de nouveaux modes managérials… Bref, pour avoir une ouverture d’esprit qu’il est impossible d’avoir en restant dans son “cocon”…

Un peu comme quand j’ai emménagé à Paris, il y a de cela 10 ans. D’abord je n’aurais jamais pensé y vivre un jour avant de me lancer dans l’aventure. Paris vu de chez moi, c’est un peu le pôle Nord habité par de curieuses personnes caractérielles et stressées. Je ne pensais pas y découvrir autant de choses. Je ne pourrais vous décrire toute la culture, les monuments, les soirées et les gens qu’on y rencontre, sans y passer des jours. Ce séjour qui dura finalement près de 10 ans, me permis d’entrer dans la vie active, d’acquérir un nouveau diplôme, une toute autre vision du monde, de mes capacités et de ma soif d’apprendre et de découvrir.

Après cette première séparation avec ma région natale, se pose aujourd’hui la question d’aller plus loin. Quitter la France ? Là encore plusieurs réponses. D’abord ce n’est pas parce que je paye trop d’impôt. Ce n’est pas parce que je ne l’aime pas, bien au contraire. Mais depuis quelques années, la France a évolué et a perdu de ses valeurs qui faisait d’elle un exemple pour les droit de l’Homme. Elle n’est plus la “Mère” qui berçait le peuple mais plutôt une marâtre sournoise. La mentalité de plus en plus individualiste et culpabilisatrice des patrons en est une façade. Comment un dirigeant payé plus de trente fois que ses employés (je suis gentille), qui distribue des dividendes impressionnants pour garder son capital, peut dire “je voudrais bien vous augmenter mais je ne peux pas les charges sont trop importante, la crise… le chômage.. tout ça…” ? A-t-on oublié qu’une entreprise sans employé n’est rien et que sans salaire les entreprises n’ont pas de clients… Quel monde ! Mais bon sur ce, on fait le bouclier fiscale et puis non finalement on supprime l’ISF et surtout on ajoute une taxe supplémentaire “aux habitants des HLM” (quels profiteurs ceux-là !!). je ne vais pas sortir mon arsenal pour relancer l’économie mais quelques pistes semblent si évidentes…

Mise à part ce problème sociétal, il y a un problème d’idéal. A force de regarder les autres et surtout les États-Unis, nous amenons leurs idéaux et de préférence les plus pourris, comme le culte de la personne. Je pense qu’il est mal sain de n’avoir d’un homme en point de repère et non un idéal global. C’est le cas politiquement pour Sarko ou Ségo, mais pas que… Je ne m’étendrais pas plus sur le sujet.

Bref, partir est aussi la recherche de nouveaux idéaux, les pays nordiques pour leur respect de l’environnement, l’Australie pour leur management, les États-Unis pour leur innovations, le Brésil pour leur développement… Dur de se décider de ce nouvel horizon.

Comment choisir sa destination ? Selon son emploi et ses diplômes, selon les indices (PIB,IDH…), selon le climat… N’ayant pas de préférences, le choix est vaste. Il se fera certainement par élimination.